Les acouphènes

QU’EST-CE QU’UN ACOUPHÈNE ?

L’acouphène désigne des bruits entendus de manière continue ou intermittente« dans l’oreille » ou « dans la tête » sans sources dans l’environnement. Ce phénomène commun affecte environ 15% de la population à un moment ou à un autre de la vie. Dans 95% des cas, les acouphènes n’ont aucune gravité. Les origines des acouphènes sont variées, mais elles sont le plus souvent liées à une perte auditive apparue suite à un traumatisme auditif ou à l’usure de l’oreille liée à l’âge. Elles peuvent s’accompagner d’une intolérance aux bruits (hyperacousie).

 

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COMMENT RÉAGIT-ON À UN ACOUPHÈNE ?

Le retentissement de l’acouphène est très variable : de la simple gène à l’intrusion permanente selon les individus.
Handicapant la vie quotidienne, l’acouphène peut affecter la qualité de vie (difficultés pour s’endormir, pour se concentrer) et provoquer des états d’anxiété pouvant mener à la dépression.

Certains individus ne consultent pas, d’autres le font pour vérifier qu’ils n’ont rien de grave et s’informer sur un éventuel traitement. D’autres (25%) consultent successivement de nombreux thérapeutes à la recherche d’une solution miracle, qui n’existe pas, susceptible de supprimer complètement leurs acouphènes.

Bien qu’au début, ils provoquent souvent une importante détresse, les acouphènes tendent à diminuer avec le temps par un processus de mise à distance.
C’est un processus d’habituation. Selon les sujets, leur état d’anxiété et de stress, ce processus prendra de plusieurs mois à plusieurs années. Mais, le sujet apprend à mettre à mettre progressivement à distance cette perception parasite, à l’ignorer, comme il ignore spontanément la plupart des stimuli internes ou de notre environnement qui, à chaque instant arrivent à notre cerveau, et qui, sans pertinence avec la situation présente restent au niveau inconscient.

LES TROUBLES ASSOCIÉS

Hypertension, troubles métaboliques ou hormonaux, stress, anxiété ou dépression doivent également être traités.

Depuis les années 90, la prise en charge associe une « thérapie par le bruit)} à une « guidance psychologique)} consistant à expliquer au patient comment les acouphènes sont générés et traités par le cerveau pour prévenir les conséquences auditives et psychologiques de conduites inadaptées.

Selon la perte auditive et l’importance de la gêne, la thérapie par le bruit consiste en un simple évitement du silence ou bien en l’écoute quotidienne volontaire de bruits blancs ou personnalisés associée ou non au port de prothèses auditives.

Les médecines non conventionnelles (sophrologie, hypnose) constituent une aide efficace pour lutter contre le stress, Dans les cas difficiles, le recours aux thérapies cognitives et comportementales peut s’avérer très efficace.

Quoi qu’il en soit, pour apprendre à gérer ses acouphènes, il est important de leur accorder le moins d’importance possible, de mener une vie normale, en ne modifiant pas ses habitudes, si ce n’est de se protéger des expositions sonores excessives.

Grâce à l’influence des associations de patients, des équipes pluridisciplinaires se créent, associant au minimum un médecin ORL, un psychothérapeute et un audioprothésiste, avec lesquels les patients peuvent dialoguer pour décider en commun des angles de prise en charge les mieux appropriées à chaque cas.

QUE FAIRE QUAND UN ACOUPHÈNE APPARAÎT ?

Les personnes victimes d’acouphènes ont tendance à chercher des explications dramatiques, elles craignent souvent une attaque, une tumeur cérébrale, des désordres mentaux ou encore de devenir sourdes.

Or, l’acouphène n’indique que très rarement un désordre grave. Mais il est très important de consulter rapidement son médecin traitant.

Après quelques examens il vous orientera rapidement vers un médecin ORL pour un contrôle sérieux de l’audition.

Ainsi quelques investigations du spécialiste permettront d’éliminer les très rares causes graves d’acouphènes et celles, peu nombreuses, relevant de la chirurgie. Cette visite rassurera aussi le patient sur le caractère bénin de son acouphène, condition essentielle pour apprendre à le gérer sereinement.

Elle lui permettra également de s’informer sur les différentes techniques disponibles pour arriver plus rapidement à mettre ses acouphènes à distance (habituation).

La presbyacousie

QU’EST CE QUE LA PRESBYACOUSIE ?

Le vieillissement naturel de l’oreille appelé « presbyacousie » (tout comme la presbytie pour la vue) endommage le nombre de cellules ciliées de l’oreille interne d’abord dans les fréquences aiguës.

 

CETTE BAISSE DE L’AUDITION EST APPELÉE PRESBYACOUSIE

Sur le plan médical, c’est une surdité de perception liée au vieillissement, d’apparition progressive et généralement bilatérale.

Cette surdité ne provient pas uniquement du vieillissement. Certes, elle apparaît avec l’âge, mais elle résulte des actions conjuguées de facteurs nocifs, tels que la prise de médicaments ototoxiques, l’existence de certaines pathologies, et surtout l’exposition au bruit Les niveaux sonores élevés, liés à la vie professionnelle ou aux loisirs, entraînent l’apparition prématurée d’une presbyacousie.

Pour préserver l’avenir il faut, tout au long de la vie, se protéger des sons violents. Les acouphènes et une hypersensibilité au bruit, peuvent révéler également une presbyacousie.

PREMIERS SIGNES DE PRESBYACOUSIE, QUE DOIS-JE FAIRE ?

La presbyacousie apparaît de façon progressive et insidieuse et, le plus souvent, le sujet n’a pas conscience de la dégradation de son audition. L’indice le plus sûr d’apparition de la presbyacousie est la difficulté à comprendre la parole lorsqu’on se trouve en milieu bruyant : repas animé, vie associative, transports en commun, lorsqu’on n’est pas proche ou en face de celui qui parle …

Dès que l’on a conscience de difficultés auditives, il est recommandé de consulter un médecin ORL qui contrôlera l’audition et en suivra l’évolution, il prescrira en son temps un appareillage.

Dans les premiers temps de la presbyacousie, et en marge de tout appareillage, il est possible d’améliorer le confort d’écoute en adoptant quelques règles de communication.

Dès que l’on en a pris conscience, il est nécessaire de consulter un médecin O.R.L. qui contrôlera l’audition (audiogramme tonal et vocal) et en suivra l’évolution, puis orientera le patient vers un audioprothésiste.

Les audioprothésistes sont des techniciens Diplômés d’État qui sont seuls habilités à délivrer les aides auditives, appareils correcteurs de la perte d’audition, qui, pour être pris en charge par la Sécurité Sociale et les Mutuelles, doivent être prescrits par un médecin.

Contrairement à de simples amplificateurs d’écoute – malheureusement toujours vendus parallèlement car effectivement peu coûteux – les aides auditives numériques d’aujourd’hui sont devenues de plus en plus sophistiquées, fiables et performantes.

Elles amplifient les sons de façon variable et nécessitent donc de nombreux réglages. Une prise en charge et un suivi régulier par l’audioprothésiste D.E. sont nécessaires pour une bonne réadaptation auditive du malentendant.

Une quinzaine de marques se partagent le marché français des aides auditives avec, comme dans beaucoup de domaines, des regroupements mondiaux en 5 ou 6 fabricants principaux.

EVITER LES DIALOGUES DE SOURDS

C’est ainsi que dans un couple, pour échapper à l’agacement causé par les « dialogues de sourds » on s’abstiendra de marmonner, de penser à haute voix en parlant pour soi-même.

Il faut privilégier les dialogues utiles, se rapprocher lorsque l’on veut communiquer en évitant de se parler d’une pièce à l’autre, articuler un peu mieux mais sans excès, parler moins vite et à un niveau un peu plus élevé que de coutume, observer le visage de son interlocuteur pour s’habituer à la lecture labiale.

On évitera les lieux bruyants: animations musicales, réunions publiques.

Si nécessaire, on rendra son intérieur plus « cossu » en mettant des tentures, des tapis, des fauteuils qui supprimeront les réflexions inopportunes du son.

Pour la réussite de l’appareillage, le malentendant doit en manifester le désir. L’appareillage est un acte volontaire mûrement réfléchi : il ne doit pas être motivé par des incitations extérieures, la publicité, la volonté des proches ou même la prescription médicale.

La période d’adaptation est quelquefois rapide mais peut aussi nécessiter plusieurs semaines.

Même s’il existe des sujets réfractaires, le port d’aides auditives est généralement très bien vécu et ses bienfaits s’avèrent rapidement supérieurs aux contraintes.

LA RÉHABILITATION EST SIMPLE

Elle s’effectue par compensation physique de l’anomalie et la correction par des verres se révèle immédiatement efficace.

La presbyacousie est une dégradation de l’oreille interne et donc du système de perception : la réhabilitation est plus complexe qu’une simple compensation physique et la correction auditive demande une adaptation du sujet appareil.

Une rééducation orthographique que peut être nécessaire lorsque le résultat fonctionnel n’est pas satisfaisant.

L’AUDIOPROTHÉSISTE A UN RÔLE MAJEUR DONS LA RÉUSSITE D’UN APPAREILLAGE

Son statut professionnel n’est pas celui d’un simple distributeur d’aides auditives, mais celui d’un conseiller, d’un partenaire responsable de l’efficacité des appareils qu’il délivre.

Le malentendant doit le solliciter aussi souvent que nécessaire, et plus encore en cas d’échec ou de difficultés.

Presbytie et presbyacousie sont deux manifestations du vieillissement qui ne doivent pas être considérées de la même façon.

La presbytie est une atteinte du système de transmission de l’œil, et non de son système de perception constitué par la rétine.

LES AIDES AUDITIVES

Elles sont des amplificateurs miniaturisés : elles ne modifient pas l’état auditif de celui qui les porte, mais transforment les sons de telle sorte que l’audition soit améliorée et la parole comprise.

Elles sont confortables et très efficaces en milieu calme. Le port de deux appareils est recommandé dans le cas d’atteintes symétriques des deux oreilles: l’appareillage stéréophonique améliore alors le confort et l’efficacité.

Les autres déficiences auditives

LA SURDITÉ DE PERCEPTION

Les cellules ciliées de l’oreille interne  sont endommagées et les signaux transmis au cerveau sont altérés. Conséquence le plus souvent de la presbyacousie, elle peut être liée aux traumatismes sonores ou à une exposition prolongée au bruit fort (métallurgie, menuiserie, discothèque, baladeurs…).
D’autres origines peuvent expliquer ce déficit perceptif : Néonatales (anoxie, traumatisme obstétrical…), Médicamenteuses (certains médicaments peuvent avoir un effet toxique sur les oreilles).

LA SURDITÉ MIXTE

Cette déficience résulte d’une atteinte de perception associée à une atteinte de transmission.

LA SURDITÉ DE TRANSMISSION

Dans ce cas, la chaîne de transmission du son est endommagée. Il peut s’agir d’une atteinte du tympan, des osselets ou du conduit auditif externe.
Plusieurs causes parmi d’autres : Otospongiose, otites à répétition, perforation du tympan…

LA SURDITÉ DE TYPE CENTRAL

L’atteinte se situe dans les voies nerveuses et dans les centres auditifs supérieurs (cerveau).

Le système auditif

 

Le son « vibration d’air » se concentre vers l’intérieur du pavillon et traverse le conduit auditif externe. Il met en vibration le tympan et la chaine ossiculaire « marteau, enclume, étrier ». L’étrier tel un piston dans la cochlée fait vibrer les liquides de l’oreille interne.

C’est ici que des milliers de cellules ciliées rangées par fréquence « des aiguës aux graves » transforment la vibration en information nerveuse
L’audition

Cette information est transmise par le nerf auditif puis les voies auditives supérieures vers le cerveau pour être analysée.
La compréhension

 

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